Nouveaux chemins...

Dessin de Benoit Souverbie
Il y a eu à l'abri du vent, puis Les Freux, viendront les sept vies du chat à neuf queues, et d'autres peut-être. 
Ce sont des livres auto-édités, imprimés et qu'il faut maintenant diffuser. 
Juste renflouer les caisses pour éditer les suivants.
Une petite machine  à se faire plaisir, à montrer notre talent.
Vous êtes curieux ? Tout est sur Fusain-rouge







Une bonne chaleur sèche.
Lourde sur les épaules
Le silence qui l'accompagne
Pas un brin d'air
Quelques hirondelles strient le bleu
Cris noirs et rayés.
Un chat vautré sur les pavés
attend la fraîcheur du soir


Et je ne vous en dit pas plus...
Les curieux et les impatients vont se perdre ailleurs sur ce blog ! et découvrir une des sept vies du chat à neufs queues.



_______________________________________________________________________________

Je suis sur le parking, je viens de passer le pont d'Artuby. Et tout le monde prend la photo du pont, et la gorge, et le cours d'eau dans le fond. Personne ce jour-là pour sauter à l'élastique. Mais quel décor !
Bref, moi je sors de la voiture et je vois l'escalier qui ne vient de nulle part et ne va nulle part et c'est lui que je photographie, Pour le pont je suis alleé sur  le site de l'office du tourisme du Verdon. C'est tout moi !



En attente d'un dessin, d'une musique...
Que ces vies se mettent soudain à faire du bruit...


La petite Marguerite découvre l'amitié grace à la vigne vierge qui couvre le mur qui lui fait face. Elle comprend que l'amitié n'a pas besoin de quotidien, qu'il peut y avoir des absences qui ne sont jamais des séparations.

Mais oui, un jour je vais trouver l'illustrateur de cette histoire sans mouvement (et pour cause, une Marguerite en pot et une vigne scotchée à son mur...).




Toute sa vie
Et revenir en courant
Pour jouer encore une fois
Aux billes.

Je dis que les cyprès dessinent les drapés du ciel... Il faut me croire !



Carnet de voyage, 
carnet de notes d'un voyage immobile, 
Un voyage de mémoire, de souvenir, de rencontres. 
Un voyage dans le temps qu'il fait, 
peuplé d'oiseau de bonnes augures 
de vagues à l'âme océane, 
de cerisiers en hiver, sans feuille et sans fruit, mémoire d'arbre. 
C'est si bon les cerises cueillies sur l'arbre !


Personnages croisés
Instants furtifs et regards volés.
Rencontres et retrouvailles
Lorsque le temps veut s'arrêter.



Dans le pli du voilage

tremble la forme d'un oiseau
chaleur du radiateur
agite à peine le rideau
l'oiseau s'envole

ESPOIR ABSENT
Aussi grand et maigre que son balai.Noir et triste il caresse du bout des rameaux de plastique le caniveau mouillé.
Il n’a pas l’air convaincu de l’importance de sa tâche.
En fait il semble simplement attendre que le pavé s’use sous son balai inefficace et qu’apparaisse enfin un soleil plus prometteur.
Dans sa tête il fait déjà beau, il a laissé son corps accroché au balai sur le bord d’un trottoir sans fin.

***
LE FLIPPER
le flipper ultramoderne est en train de souffrir sous des doigts experts.
Les parties s’affichent au tableau.
Elle joue sans bouger.
Elle porte un tailleur beige de bonne coupe,de petites socquettes blanches sortent de ses chaussures élégamment sportives.
Elle se retient de sauter en l'air quand elle gagne une partie.
C'est une vieille dame très digne au chignon gris impeccable.


Un tel sourire...
le visage en lumière
une grande respiration de soleil.
Ce visage est un masque de sourire
impossible d'y lire une pensée.
Il cache derrière ce sourire
un désastre indicible mais qui pourrait lui en vouloir ?


Dans le temps qu'il fait, tous les mots sont présents : les vagues, les tornades, le souffle, les déserts, l’aridité de l'air, le froid qu'il fait et le froid ressenti...
les maux du temps  accompagnent les états d'âmes avec une facilité qui tourne souvent à la banalité. Mis en miroir les mots deviennent "déjà-vus".
***

Les crocus pointent leur mauve
sur l'herbe verte du printemps incertain
Cette nuit la neige


***


La sève de printemps
donne aux vieux pommiers en fleur
Des têtes de jeunesse éphémère.

***


automne,
un accent circonflexe d'oiseau
file vers le sud 
* * *
Le lierre couvre la pierre
Le soleil couchant effrite le mur de la maison d’en face
Et pourtant, sans interruption
Face à ce déclin
Tout ce qui passe est immortel
* * *
Un vignoble vallonné
au début de l’automne ;
une feuille à dessin noire
parcourue des traits de sanguines.
***
La petite maison de granit posée sur l’herbe
Le feu dans la cheminée
Le chat en boule qui ronronne
Après quelque souris rêvée
puis s’endort d’une oreille
Le jour tombe et
Disperse les oiseaux
Que le vent froid ébouriffe
* * *
Lorsque le jour tombe en automne
C’est souvent au plus sombre du jour.
* * *
Echappées de nuages
Echarpages de nuées.
Nous sommes d'accord d'enfermer
dans nos têtes,
ces drapés ahurissants pour
nous en souvenir
devant nos feuilles blanches
Mots et traits à venir.
Le vent du sud apporte le fracas
d'un train qui s'échappe.
* * *
 Rideaux de pluies en virgule.
Bande bleue de ciel couché.
Coucher de soleil, pourpre et agité
troublé, tourmenté,
parsemé.
Nuages obscurs et oppressants
Ligne d’horizon très nette, bien définie pluie, essorage virgule d'eau sous le vent. Pied de nez au soleil épuisé.



Sous un ciel bas de nuages infinis
La mer n'a pas de couleur.
Reflète le ciel et parfois exprime ses fonds.
La mer dalle d’acier, grise et luisante.
Des nuages en variances et mouvantes transparences.
Coupant cet éclat et ce calme d'avant tempête,
deux voiles blanches
éclaboussées d’une lumière paresseuse.
Obsession d'une image que je veux
traduire en mots, faire partager, offrir.
Mots à dompter, les plier à ma volonté.
Ou donner ces mots à ce vieux chinois
Qu’enfin il efface ces voiles de ma mémoire.
* * *
Déjà un soleil d'hiver,
de fin de journée.
Ciel gris et plombé
Et cette éblouissante lumière que je ne saurais décrire
mais qui me prend aux tripes dès que je la retrouve.
Les arbres mouillés
les feuilles dorées qui tremblent
le ciel bas, gris, métal
et le soleil qui s’époumone en contrastes.
Tout à coup la grêle :
les couleurs disparaissent
tout est blanc en un instant.

 ***


les oiseaux, la neige et le gros cerisier
les ecureuils, la neige
Je ne vois rien d'autre
de ma fenêtre !
est-ce les doubles vitrages
qui m'occultent les espaces
où n'ai-je pas encore fini
de parler des oiseaux
de la neige et du gros cerisier
des écureuils et de la neige?

***

le vent ébroue les arbres
cette neige ne tombe pas de haut
ciel bleu d'hiver

***
Au pied du gros cerisier
dans la neige de la nuit
un oiseau c'est endormi

***

Bouvreuil,
 tel le nez rouge d'un Auguste
 Ce géant blanc entre en scène
 C'est l'hiver.

Entre brume et brouillard
rapiécée au goudron
Au passage des premières voitures
D’un coup d’aile, ils s’éloignent
Mouvement sans envergure,
Trait noir de leur mépris.

Sèche comme un arbre du désert qui attend, espère
Que quelqu’un de nouveau vienne l’arroser
Cet arbre qui a poussé dans ce désert
parce qu’on a pris soin de lui,un peu
Arrosé de tendresse et d’attention
Prêt à bourgeonner dès qu’on le regarde,
dès qu’on lui donne à boire l’amitié ou l’amour,
parfois une simple attention passagère
lui suffit à donner quelques feuilles
parfois Le souvenir de telles attentions
suffisent à lui faire produire de vrais fruits
bien colorés, des histoires, un temps
Dans les solitude du désert
le sel qui dessèche et le vent qui assèche
L’arbre comme un squelette se recroqueville et attend
Dans l’espérance infinie que lui donne les souvenirs,
cette main qui lui apportera de nouveau un peu d’eau,
d’attention, d’amitié, d’amour,
de temps et de compréhension
et de nouveau viendront les bourgerons,les feuilles et peut être même les fruits

Petits cailloux tombés sur le chemin, petits mots


Trouver la bonne cale
pour rendre la vie moins bancale
Que de temps passé à la chercher
Que de temps perdu à l’espérer
Et quelle peur de l’avoir enfin trouvé !



*
* *

La solitude ne peut pas être source de création.
La création ne peut pas trouver sa source dans la solitude
La solitude et la création
C’est juste le pont d’un jour.
La création et la solitude
C’est juste une même désespérance.

*
* *




Je tourne en rond
et pourtant je me construis
dans le silence et la solitude
Dans l’effroi des Motets de JS Bach.
Parce que le besoin d’écrire
et rien ne vient sous ce stylo,
malgré le balancement de la musique


*
* *


Je ne crains pas de me fracasser
Aux murs de fins d’amours
Car la faim de ces affections inassouvies
Donne à ma plume
la légèreté de ceux qui ont trop jeûnés.







Aucun commentaire: