Longue promenade au pas d'un titre en souvenir, d'un auteur à découvrir, d'un clin d’œil dans un titre, un projet d'écriture, grain du papier, nom rêvé des éditeurs qui s'égrènent en long poème.
Et cette envie de trouver là, façon de dire aux âmes fortes qui m'accompagnent aujourd'hui à quel point je respire de nouveau, l'unité de ce geste, de cette envie de partage uniquement freinée par ma réalité financière du présent.
Et tous ces livres choisis pour autrui je me les garde, comme une fête qui les rassemble tous autour de moi.
A chaque nom un livre.
Pour un instantané auprès d'un complice
Pour un instant de complicité.
je brûlerais bien tous mes vaisseaux,
là, tout de suite, et sans remord
Mais pour que dure l'instant
et s'étire le temps
que faire ?
Il n’a pas d’histoire particulière.
Sans doute un achat sans importance.
Mais lorsque je le sors du placard…
Me viennent en mémoire d’autres lieux
D’autres tables…
Une absente…
La mémoire ridicule,
Tel un petit caillou coincé dans la chaussure.
Tous ces petits cailloux qui empêchent d’avancer.
Les grands souvenirs et les toutes petites choses.
Les gros cailloux :
Il est toujours possible de les contourner.
Mais de si petites pierres…
Ce n’est qu’un plateau en plastique.
Un bar à Montmartre.
Des souvenirs...
Et je n'en dirai pas plus ici...
Vous êtes sur la page des chemins cachés, seuls ceux qui les ont parcouru avec moi les reconnaîtront.
Seul le balai avait de bons yeux
Seul le balai avait de bons yeux
ce matin-là
pour ramasser, sur le sol gris
ses cheveux blancs.
Touffe lumineuse au creux de mes mains
Aucun oiseau pour les prendre
Et tisser d’argent son nid.
L’automne est installé.
Mais comment garder
la réalité de sa présence
Sinon en jetant au vent,
aux arbres,
aux oiseaux de demain
cette boule de cheveux blancs ? 
2 commentaires:
bon esprit
attention un petit freux ironique pourrait se mettre à faire des commentaires...alors là !
d'un trait de plume tirée de l'aile... un mot? Courage, faites !
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