dimanche 20 février 2011

Aller peindre les nuages

Une histoire d’échelle, pas celle de Jacob, une autre histoire
Deux échelles sont posées sur un mur, l’une à côté de l’autre.
La rencontre c’est prendre la main de l’autre
Et monter chacun sur son échelle
Sans lâcher la main de l’autre
Parfois on monte très vite
Et l’on redescend aussi sec
Parfois on monte simplement à mi-échelle
Et l’on reste là, longtemps
Parfois on monte avec belle régularité
On monte, on descend
Au rythme du temps
Peu importe, toutes les façons sont bonnes
Il importe simplement de ne jamais délaisser la main de l’autre
Donc si vous imaginez la scène
Il ne faut pas que l’un soit tout en haut
Tandis que l’autre est tout en bas
Car la chute est assurée
Et ce n’est pas forcément celui qui est le plus haut
Qui se fait le plus mal en tombant
Personne n’est à l’abri d’une mauvaise chute
En descendant simplement d’un petit échelon près du sol.
Monter et descendre, il faut le bien faire ensemble
Parfois celui qui est en haut tire un peu
Veut que l’autre le rejoigne
Parfois c’est le contraire
Peu importe
Pourvu que les mains ne se lâchent pas
Aussi vrai que les mains s’attrapent au pied de l’échelle
Elles ne doivent se desserrer que le sol retrouvé
Pour prendre racines et mémoires

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