Comme un château tombe en miroir dans la Loire, un arbre paisible se regarde.
Il se penche sur un passage d’eau lente. Ni la source ni la cascade n’existent, pas plus que la mer à venir : il est seulement là, dans la forêt.
L’arbre ne cherche pas son chemin d’immobilité, il se penche.
Ses feuilles se noient dans une palpitation de novembre. Elles vont chercher sur l’eau la branche, d’où elles tombèrent, dans un instant de silence.
Par très grande délicatesse envers l’arbre qui les à portées, les feuilles prennent sur l’eau cette même place : l’arbre ainsi ne se voit pas vieillir.
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